Litak du clan de la Forêt Sombre - Chapitre LVI

 

LVI

Sharle s'inquiétait. Il n'avait pas prévu que la porte de sa cellule lui résiste aussi longtemps, mais à force de creuser le mur à l'aide de sa lame, il finit par libérer le pêne et il put enfin sortir. La porte grinça sur ses gonds, ce qui attira l'homme de garde du sous-sol. Il l'élimina sans souci, ce n'était manifestement pas un combattant. Il se saisit des clés et entreprit d'ouvrir toutes les cellules.

— À tous les orques prisonniers ici, je suis celui que vous connaissez sous le nom de "Hurleur". Je suis venu chercher deux de mes amies, mais je ne repartirai pas sans vous avoir tous délivrés. Attention, certains humains, ceux qui portent des uniformes sont avec moi, à votre service. Ne les attaquez pas. Farabert, est aussi avec nous. Sans lui, nous n'aurions pas pu vous porter secours. Prenez garde à ne pas lui faire de mal.

Les orques à qui il ouvrait les portes sortaient lentement de leurs cellules, n'osant trop croire à ce qu'ils venaient de percevoir. Le couloir devint vite bondé derrière lui. Il les guida vers la sortie, éliminant un garde au passage. Lorsqu'il parvint à l'escalier, un autre groupe guidé par ses archers l'avait rejoint depuis l'autre couloir. Ils montèrent en silence. Arrivés dans la cour, ils virent les guerriers de la Forêt Sombre et les soldats de Valfond aux prises avec les hommes d'armes de Halbair, qui, plus nombreux, parvenaient à contenir les assaillants. Sharle fit signe à ses hommes et ils se dirigèrent vers la salle d'armes. Là, les orques en âge de combattre s'équipèrent. Les armes humaines n'étaient pas adaptées à leur morphologie ni à leurs techniques de combat, mais le nombre compenserait largement. Lorsqu'ils furent prêts, Sharle fit un signe et ils chargèrent en hurlant. Les hommes de Halbair furent soudain encerclés, mais aucun n'était disposé à se rendre. Le combat fut bref, mais violent et ils furent maîtres de la cour. Les orques, prisonniers depuis si longtemps qu'ils avaient perdu tout espoir de liberté, se mirent à pousser un hurlement de victoire.

Darlak et Corg vinrent aux nouvelles :
— As-tu trouvé nos filles ?
— Non, elles n'étaient pas enfermées au même niveau que nous.