Litak du clan de la Forêt Sombre - Chapitre LI

 

LI

Au petit matin, Sharle demanda à parler à tous.
— Messieurs, nous sommes face à un choix difficile et ce choix, c'est à vous de le faire.
Il avait capté leur attention, aurait-il leur assentiment ?
— Nous avons deux options : trouver et libérer Litak et Siléa, aussi discrètement que possible, ou libérer tous les captifs de cet endroit, ce qui impliquera nécessairement des combats et peut-être des pertes dans nos rangs. Ici, je ne suis qu'un compagnon comme les autres. Je ne suis pas en mesure d'imposer ma décision aux gens de Valfond car nous sommes en terre étrangère et je n'ai aucun droit sur les guerriers. C'est votre choix et je m'y conformerai.
Urog fut le premier à prendre la parole :
— Quoi toi choisir ?
— En ce qui me concerne, je n'imagine pas abandonner ces pauvres malheureux à leur sort.
Darlak lui, n'avait qu'un seul objectif :
— Devoir libérer Siléa et Litak. Autres pas notre clan. Nous pas responsables !
Farabert n'était pas de cet avis :
— Lina est ma sœur. Radgog et Laïna sont de mon clan. Je ne les abandonnerai pas !
— Ton clan ? Toi humain. Pas de clan !
— Je suis né et j'ai grandi dans le clan des Deux Rapides. Le clan m'a nourri, m'a abrité, m'a soigné, m'a tout appris. J'ai travaillé pour le clan, avec le clan. J'ai grandi avec Radgog et Laïna a grandi avec Lina. Et même si je n'étais qu'un esclave, ils sont mes amis, ils sont mon clan. Je ne les laisserai pas là-bas !
Tous se turent. Farabert était déterminé et il avait déjà montré à plusieurs reprises qu'il était l'ami des orques bien plus que de Halbair. Urog reprit la parole, mais il demanda à Corg de traduire :
— Darlak est dans le vrai, nous ne sommes responsables que de nos filles, mais Farabert a sauvé Maniléa des mains des rafleurs et Sharle nous vient en aide avec ses soldats alors qu'ils n'ont personne là-bas qui dépende d'eux. Alors oui, nous pourrions nous contenter de délivrer les nôtres, mais alors, serions-nous dignes de l'aide qu'ils nous apportent ?
Il marqua une petite pause, laissant ainsi à chacun le temps de s'imprégner de ses paroles.
— Mes amis, qui veut délivrer tous nos frères et sœurs et montrer à ces tripuks ce qu'il en coûte de s'attaquer au clan de la Forêt Sombre ?
Tous levèrent la main, même Darlak. Après-tout, s'il avait l'occasion de faire payer ses crimes à Halbair, il ne comptait pas s'en priver. Urog fut surpris de voir les soldats de Valfond lever la main d'un seul geste. Farabert souriait et Urog perçut de la gratitude chez lui.

La décision était prise, maintenant, il fallait décider d'un plan d'action. L'attaque frontale était évidemment exclue. Urog se tourna vers Sharle :
Comment comptes-tu nous faire entrer là-dedans ?

 

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