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Affichage des articles du août, 2022

Les cendres de Tirwendel - Chapitre XLVII

  XLVII Ils prirent la direction du nord-ouest. Shack'Gan semblait toujours aussi perdu, mais il suivait la colonne sans peine, alors Lak'Mor décida de se porter en avant avec les pisteurs, afin de tenter d'en savoir plus. Les guerriers de Zol'Kor le virent arriver avec suspicion et ils cessèrent immédiatement de parler entre eux, afin de ne lui laisser aucun indice quant à leur destination. Cependant, le jeune guerrier, bon pisteur lui aussi, comprit rapidement qu'ils suivaient de nombreux elfes, plus légers et plus petits que les combattants, encadrés par des guerriers trolls. De temps en temps, il apercevait aussi les traces plus lourdes et plus grandes qu'il commençait à bien connaître, qui se superposaient aux autres. En fin de journée, Zol'Kor fit arrêter ses guerriers sur le site d'un ancien bivouac, délaissé depuis quelques jours seulement. Lak'Mor décida de faire part de ses observations à Shack'Gan : — Des trolls emmènen...

Litak du clan de la Forêt Sombre - Chapitre XXXIX

  XXXIX Elle courait. Depuis combien de temps ? Elle ne saurait le dire, mais elle courait. Elle sentait que quelqu'un la menaçait. Une créature maléfique qu'elle devait absolument fuir. Soudain, des voix, des dizaines de voix qui l'imploraient : — Ne nous abandonne pas ! — Aide-nous ! — Nous ne survivrons pas si tu nous laisses ici... Paniquée, elle leva les yeux et vit des cages flotter en l'air tout autour d'elle. Des cages par dizaines, par centaines peut-être. Dans chaque cage, des orques, jeunes, vieux, des mères, des pères, des enfants et, là, juste à côté d'elle, Siléa. Paniquée, elle tenta d'ouvrir la cage de son amie, elle tira, poussa aussi fort qu'elle put, mais rien n'y fit. Soudain, un homme apparut, grand, solidement bâti, des cheveux noirs et blancs en catogan. Un rire sinistre. Le catogan ondulait derrière sa tête qui grossissait encore et encore. Dans une nouvelle ondulation, les cheveux de l'homme vinrent...

Les cendres de Tirwendel - Chapitre XLVI

  XLVI Naëwen se releva, prête à se remettre en marche. Tilou chargea son sac sur son dos, et Alnard souleva Rulna pour la placer sur ses épaules : — Hé ! J'ai pas encore fini de manger moi ! Alnard sourit : — Tu finiras en route. Mais évite les miettes, ça gratte dans le cou. — C'est mal connaître les nains que de leur demander de manger proprement. Tilou prit note du trait d'humour de Rulna. Elle avait retrouvé une certaine bonne humeur depuis qu'elle pouvait marcher une partie de la journée. Cependant, Alnard, plus que Naëwen, prenait bien garde à ce qu'elle n'en fasse pas trop. Loin de l'agacer, l'attention du jeune soldat à son égard semblait lui convenir, et il n'était pas rare de les entendre plaisanter sur le caractère irascible des nains, ou sur le complexe de supériorité des grands dadais. De son côté, depuis qu'elle avait pris conscience de l'ampleur du désastre qu'avait subi son peuple, Naëwen s'était refe...

Liatk du clan de la Forêt Sombre - Chapitre XXXVIII

  XXXVIII Ils avaient marché toute la journée sans prendre le moindre repos. À la nuit tombée, ils décidèrent de continuer, car ils ne voulaient pas laisser à Halbair la possibilité de sortir du territoire. Néanmoins, au petit jour, lorsqu'ils arrivèrent en vue de la frontière, la mort dans l'âme, ils durent admettre qu'ils avaient échoué. Ils longeaient le torrent et parvinrent à un pont, peu après que le torrent se soit jeté dans la rivière blanche qui marquait la frontière des Belles Landes. Corg et Darlak allaient s'y engager lorsque Farabert les arrêta : — Attendez, ce n'est pas normal ! Darlak était fatigué par la marche, le manque de sommeil et l'angoisse de ne pas retrouver sa fille : — Toi pas arrêter Darlak ! Darlak aller chercher Siléa ! Le jeune homme insista : — Non, attendez ! Il devrait y avoir des gardes-frontière. Il y en a toujours. Sharle devait admettre que Farabert avait raison et il s'en voulut de ne pas avoir remarqu...