Articles

Affichage des articles du février, 2023

Litak du clan de la Forêt Sombre - Chapitre LXIX

  LXIX   En milieu de journée, ils firent une halte, pour permettre à tout le monde de boire et de se reposer. Ils n'avaient malheureusement rien à manger, mais tous acceptaient d'avoir l'estomac vide, pourvu qu'ils soient libres et en sécurité. Sharle s'était assis près de Litak, heureux de trouver enfin un moment pour lui parler. — Tu crois qu'il va accepter ? — Pardon ? — Tu penses que Bratog va accepter ma proposition ? — Je crois qu'il n'a pas le choix. Il ne peut pas laisser son clan mourir de froid ou de faim sans rien faire. Tu nous sauves encore une fois, mais la difficulté, c'est que Bratog ne peut pas accepter sans offrir quelque chose en échange. Et nous n'avons plus rien à offrir. — Mais je ne demande rien ! — Je sais, mais un orque ne peut recevoir de l'aide sans offrir de rembourser sa dette. C'est ainsi, c'est une question d'honneur et les orques ne plaisantent pas avec l'honneur. Il l'obs...

Litak du clan de la Forêt Sombre - Chapitre LXVIII

  LXVIII Ils se remirent en marche, le temps était doux et ensoleillé, propice à la marche. Les vivres manquaient et personne ne tenait à rester dans cette vallée stérile plus longtemps que nécessaire. Les fugitifs réalisaient maintenant qu'ils avaient retrouvé leur liberté et pour les plus chanceux, ils étaient à nouveaux avec leurs proches. Litak cheminait aux côtés de Corg, Darlak et Siléa. Cette dernière n'avait d'yeux que pour Trogak et la métisse s'amusa de l'attitude de son amie : — J'ai l'impression de voir Zanéa lorsque Mallog est à proximité. Siléa lui répondit par un sourire radieux, mais Litak percevait une tension monter chez Darlak. S'opposerait-il à cette relation entre sa fille et le soldat de Valfond. Elle avait pourtant appris qu'il avait largement fait ses preuves lors du sauvetage du clan, ainsi que lors de la bataille de Mont Noir. L'attitude de Darlak la laissait perplexe, mais elle se dit qu'elle n'avai...

Litak du clan de la Forêt Sombre - Chapitre LXVII

  LXVII Elle avait fait un rêve étrange, où Sharle lui parlait, son père la portait et Halbair, dans une colère noire, les menaçait. Elle ouvrit les yeux, s'étira et elle constata que de nombreuses personnes la fixaient avec un air soulagé. Il lui fallut un moment pour comprendre : ils étaient sortis de la forteresse de Halbair. Corg se précipita vers elle, la prit dans ses bras et faillit lui rompre les os tant il la serrait contre lui. — Tu te réveilles enfin ! Je me suis beaucoup inquiété pour toi. Tu as dormi toute la journée d'hier . Il la relâcha et elle put reprendre son souffle. — Que s'est-il passé ? — Nous avons libéré tous les orques prisonniers chez Halbair, nous avons détruit son domaine et nous sommes revenus à Valfond. Des souvenirs épars de la bataille lui revinrent. Elle se souvenait surtout de cette sensation de danger. Tout le reste était vague, comme si quelqu'un d'autre l'avait vécu à sa place. Et puis, une image s'imposa à e...

Litak du clan de la Forêt Sombre - Chapitre LXVI

   LXVI La journée était maintenant bien entamée et ils tentaient de rester sous le couvert de la forêt pour ne pas se faire repérer. La menace était double : ils étaient trop nombreux pour passer inaperçus aux yeux des soldats des Belles Landes qui pouvaient patrouiller si près de la frontière et Halbair devait désormais être à leur poursuite. Urog, qui formait l'arrière garde avec quelques-uns de ses guerriers et des orques libérés armés des épées trouvées dans l'armurerie de Halbair, vint rejoindre Sharle. — Nous avons un problème. Nous n'avançons pas assez vite. Ces gens ont été enfermés depuis trop longtemps. Ils n'ont plus l'habitude de marcher et puis certaines sont sur le point de donner la vie. Grabog essaye d'effacer nos traces, mais il dit que nous sommes trop nombreux. Si Halbair dispose d'un pisteur, il n'aura guère de difficulté pour nous retrouver. Au mieux, Grabog pense pouvoir le retarder, mais ce tripuk finira par nous rat...

Litak du clan de la Forêt Sombre - Chapitre LXV

  LXV Le jour se levait. Sharle cheminait aux côtés de Bénobog et Corg, qui portait sa fille toujours endormie. Le chaman avait affirmé que ce que Litak avait accompli en si peu de temps prouvait à quel point elle était exceptionnelle. Sharle et Corg en étaient déjà convaincus depuis longtemps, bien que leurs raisons soient légèrement différentes. Le chaman était intrigué par le Général. Dans un premier temps, il ne parvenait pas à comprendre ses motivations dans cette affaire, mais ce qu'il avait observé durant la bataille de Mont Noir et l'attention bienveillante du seigneur de Valfond envers la demi-orque et son père pendant cette marche commençaient à l'éclairer. Sharle ne cherchait ni le pouvoir ni la domination sur les orques. Ce qu'il semblait désirer était bien plus simple et bien plus honorable. Le chaman était forcé d'admettre que tout ce qu'il pensait du Général jusque-là était erroné. — Dis-moi Général, comment peux-tu communiquer comme...

Les cendres de Tirwendel - Chapitre LXX

  LXX Après plus de dix jours de marche monotone dans la grande prairie, Rulna avait trouvé une petite rivière aux eaux limpides et avait décidé de la remonter vers les montagnes, pour arriver face à une falaise abrupte d'où la rivière coulait en une magnifique cascade. Face à ce spectacle, Raëlnor explosa : — C'en est trop ! Cette naine ne sait pas où elle va ! Nous ferions mieux de faire demi-tour ! Rulna s'emporta : — Mais je t'en prie, fais-toi plaisir, pars de ton côté et fiche-nous la paix ! Tu peux aller où bon te semble, personne ne te retient ! Comme pas un elfe ne semblait prêt à le suivre, il se renfrogna pour, en fin de compte, suivre le groupe. La naine examina la falaise pendant quelques secondes avant de pointer un doigt sur la gauche de la cascade : — Par là ! Elle s'approcha du mur de roches : — Il y a un escalier pour monter ! Les marches étaient taillées à même la roche, sur à peine un mètre de large, ce qui ne permettait le passa...

Litak du clan de la Forêt Sombre - Chapitre LXIV

  LXIV Le vieil orque passa devant eux et ils le suivirent, revenant sur leurs pas, jusqu'à la porte où Sharle avait laissé Trogak et Grabog. Là, ils empruntèrent un petit passage dérobé que Sharle n'avait pas remarqué à l'aller. Ils débouchèrent dans un nouveau couloir où toutes les portes avaient été démontées. Le chaman ne put retenir une exclamation de surprise. Trogak et Grabog surgirent de l'encadrement d'une porte, prêts à interdire le passage. Lorsqu'ils aperçurent leur capitaine, ils baissèrent leurs haches. — Mon seigneur, nous avons trouvé ces dames et demoiselles. Ce qui se passait ici n'était qu'une ignominie ! Sharle percevait une profonde colère froide, il voulait bien savoir de quoi il retournait, mais le temps pressait. — Tu m'expliqueras tout ça plus tard, pour l'instant, nous devons quitter cet endroit au plus vite, avant que Halbair ne revienne avec le reste de ses hommes. Nous devons assurer la sécurité de tous...

Les cendres de Tirwendel - Chapitre LXIX

  LXIX  Shack'Gan observait la bataille avec un surprenant détachement, essayant de comprendre ce qui pouvait pousser ces créatures de quatre espèces différentes à s'entre-aider, alors que leurs peuples étaient plus ou moins en guerre les uns contre les autres. Lak'Mor affrontait à nouveau trois trolls. Il put esquiver une nouvelle attaque, mais pas la suivante qui se produisit dans l'instant. Frappé au bras et sur le côté, il s'écroula dans un cri de douleur, en roulant sur lui-même. Le mage ne put lui éviter la mort qu'en tuant à nouveau ses opposants à l'aide de pics de glace. Il se tourna alors vers Naëwen et constata qu'elle se traînait sur le sol vers le jeune humain toujours inconscient. Zol'Kor s'approchait d'elle, sûr de sa victoire : — Admet ta défaite ! Rien ni personne ne pourra plus te sauver maintenant. Elle se releva péniblement en pointant l'épée de Tilou vers lui : — Plutôt mourir libre ! Le chef de guerre...