Les cendres de Tirwendel - Chapitre XI
Bonjour à vous. Chose promise, chose due, voici la suite du roman vainqueur du vote...
Enfin, vainqueur, à priori. Deux pouces bleus partout, et un commentaire d'avance pour "Les cendres de Tirwendel"... Y'a pas eu foule pour voter 😅...
Alors, les différences étant minimes entre les deux romans, j'ai décidé que chaque mercredi matin, je publierai un chapitre de "Litak du clan la Forêt Sombre", et chaque Samedi, un chapitre des Cendres de Tirwendel.
Nous sommes samedi, voici donc le chapitre XI des Cendres de Tirwendel.
Je vous souhaite un joyeux Noël et une bonne lecture.
XI
Zol'Kor lui avait demandé de créer une diversion, afin de lancer l'assaut dans de bonnes conditions. Alors, depuis son arrivée sur place, Shack'Gan avait passé beaucoup de temps, caché derrière un fourré, à observer la cité elfique, bâtie sur un seul chêne. Des petites huttes avaient été construites sur plusieurs niveaux, dans les irrégularités des troncs ou des branches les plus basses jusqu'à la cime des arbres. Il lui avait fallu un certain temps pour apercevoir les différentes constructions tant elles étaient parfaitement intégrées à l'arbre mais il avait fini par repérer ce qui devait être la réserve principale de nourriture, dans une cavité naturelle à mi-hauteur du tronc. C'est là qu'il frapperait.
Un jeune troll qui s'était approché sans bruit lui chuchota :
— Zol'Kor te demande d'urgence. Il va falloir avancer notre attaque.
Le mage suivit le guerrier, maugréant contre le chef de guerre, en se
demandant quelle lubie lui prenait de modifier ainsi les plans établis
le matin même.
Ils traversèrent le camp, beaucoup plus petit qu'à
l'accoutumée, la horde ayant pour habitude d'annoncer son arrivée à
grand bruit, et de faire étalage de sa puissance, afin d'effrayer
l'ennemi et d'entamer sa combativité avant même le début de la bataille.
Mais aujourd'hui, Zol'Kor ne disposait que d'une centaine de guerriers
qui se cachaient à la vue des elfes. Ils étaient arrivés la nuit
dernière, dans le plus grand silence, et attendaient le moment propice
pour passer à l'assaut. Pas de siège pour épuiser et affamer
l'adversaire, mais une attaque soudaine, frontale, totalement
inhabituelle chez les trolls. Shack'Gan admettait cependant qu'avec si
peu de guerriers, Zol'Kor n'avait pas de meilleure option.
Lorsque
le mage se présenta devant le chef de guerre, celui-ci contemplait les
corps d'une dizaine d'elfes. Il comprit immédiatement la raison du
changement de plan :
— Que s'est-il passé ?
— Ces elfes
patrouillaient près de la rivière un peu plus loin au Sud. Ils ont
trouvé les traces de nos guerriers qui sont allés chercher de l'eau ce
matin. Heureusement, une de nos patrouilles a pu les éliminer avant
qu'ils ne donnent l'alerte. Ces elfes ne rentreront jamais à Nelandir.
Les autres vont être sur la défensive maintenant, nous allons devoir
précipiter notre attaque.
Shack'Gan réfléchit rapidement. Il pensait
effectivement que cette escarmouche était fâcheuse pour l'effet de
surprise. Cependant, ces elfes-là ne participeraient plus à la défense
de leur cité, ce qui, en regard de sa petite taille et de sa faible
population, avait au moins le mérite de faire pencher l'avantage
numérique du côté des trolls. Le mage en vint à regretter que cette
patrouille d'elfes n'ait pas été plus nombreuse. Il se tourna alors vers
Zol'Kor :
— Que ferais-tu si une de tes patrouilles ne rentrait pas ?
— J'en enverrais une deuxième à sa recherche. Pourquoi ?
— Penses-tu que des elfes réagiraient de la même façon ?
Zol'Kor comprit ce que cela impliquait. Il se tourna vers son second :
—
Va prévenir les guerriers de rester cachés. Ils ne doivent en aucun cas
se faire repérer par des elfes avant que nous attaquions la cité !
Shack'Gan sourit :
—
Non. Il serait peut-être préférable d'attendre cette seconde patrouille
pour l'éliminer. Nous attaquerons Nelandir juste après. Sans eux, la
cité sera plus faible.
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